Hier, se déroulait à Equinoxe, la cérémonie des voeux du Sénateur-Maire de Châteauroux Jean-François Mayet et des élus, aux employés de la Ville de Châteauroux et de la Communauté d'Agglomération Castelroussine (CAC). Une cérémonie traditionnelle (un peu trop à mon goût) marquée notamment par la présence de quatre syndicalistes CGT qui, avec élégance, tournant le dos à l'ensemble des élus avaient fait le choix de s'exprimer à nouveau. Mais cette fois-ci en silence.
Une nouvelle fois en effet, puisqu'en décembre dernier, lors du Conseil Municipal, le même syndicat avait essayé d'empêcher le bon déroulement de l'assemblée municipale. C'est ce qu'avait appelé Fabrice Bénard, Conseiller municipal MRC, "la liberté". Pour ma part, je considère que "la liberté", ce n'est pas la pagaille. Et qu'une minorité cherche par tous les moyens à empêcher le bon fonctionnement et le déroulement d'une assemblée municipale dont les membres ont été élus il y a à peine quelques mois par l'ensemble des habitants de Châteauroux, n'est tout simplement pas acceptable.
Quel est donc l'objet de la colère de ce seul syndicat ? Il y a trois ans, le Maire de Châteauroux Jean-François Mayet et son équipe ont décidé d'instaurer une prime d'assiduité pour les employés municipaux, d'environ 500 euros, augmentant les revenus des agents de la Ville et de la CAC et améliorant ainsi le pouvoir d'achat. Cette prime était dégressive à partir de plus de 7 jours d'absence (hors maternité et accident du travail). A la demande des syndicats un réexamen des modalités de cette prime a été effectué et il a été décidé de doubler la période d'absence non soumise à prélèvement : le délai de carence est donc passé de 7 à 14 jours ; cette mesure pourtant non-votée par l'opposition, allant donc dans le sens des défenseurs des salariés.
Néanmoins, la CGT, fidèle à l'égalitarisme, persiste à refuser ce qu'elle appelle "la taxe sur la maladie". Ce qui est une expression fausse, dans la mesure où les employés municipaux ne voient pas diminuer le salaire qu'ils perçoivent s'ils sont absents plus de 14 jours. En revanche, la prime instaurée en 2006, qui s'ajoute au salaire, est elle, réduite. Le salaire des employés de la Ville n'est donc pas touché, n'est pas "taxé". J'insiste sur le fait qu'une prime n'est pas un salaire. La prime reste une somme versée au salarié, qui s'ajoute à son salaire de base.
Dès-lors, chacun peut comprendre que l'action du Sénateur-Maire de Châteauroux et de sa Majorité ne va pas à l'encontre des salariés de la Ville, mais au contraire, vise à renforcer la motivation de chacun. Jean-François Mayet n'a d'ailleurs pas hésité à dire hier, qu'il était "fier du travail accompli" par les employés de la Ville et de la CAC.
Alors après, quand le socialiste Manuel Flam explique dans la Nouvelle République du 15 décembre 2008 que nous allons "opérer des retenues sur salaires en plein coeur de la crise", puis ose parler de "sanction financière aveugle", cela relève véritablement d'une grande malhonnêteté intellectuelle et vraissemblablement d'un besoin de polémiquer pour exister.
Ensuite, quand je lis (et je relis plusieurs fois pour être certain d'avoir bien lu, tant ces quelques lignes sont effarantes !) dans un journal pourtant d'habitude assez soucieux de la réalité, L'Echo - La Marseillaise, dans son édition du jour, que "la nouvelle réforme concernant les agents malades [...] réduit le nombre de jours de carence à 14 au lieu de 90 (!!!), obligeant certains agents de la ville, qui ont un cancer, à revenir travailler alors qu'ils sont en chimiothérapie", j'aimerais assez connaître les sources de l'auteur de l'article... En fait, avec de telles erreurs, il ne me semble pas exagéré de dire qu'il s'agit là de désinformation et que la journaliste dont je tairai le nom, n'a pas mené son enquête avec tout le sérieux dont font preuve quotidiennement ses collègues.
Car je le répète, une personne atteinte d'une maladie grave ne voit pas son salaire amputé du fait de ses absences et le nombre de jours de carence n'a pas diminué de 90 à 14, mais a augmenté passant de 7 à 14. Alors je comprends que dans ces condiitions, l'action menée hier par les quatre membres de la CGT puisse être difficilement compréhensible. Mais il ne faudrait tout de même pas essayer de justifier cette action en rapportant des éléments inexacts.
Enfin, pour terminer sur une note positive et rassurante, hier soir, s'adressant aux employés de la Ville et de la CAC, alors que Jean-François Mayet souhaitait que tous relèvent le défi de la crise, il s'est montré serein expliquant : "Il y a dans cette salle assez d'énergie, d'intelligence et de courage pour que nous ayons confiance dans l'avenir". Je partage totalement son sentiment.
Photo : Nouvelle République - Stéphane Gaillochon.
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